Les précepteurs du Cours du Pont de Pierre 

Les précepteurs du Cours du Pont de Pierre ont tous, après un parcours académique ou/et professionnel exemplaire, décidé de rejoindre cette école alternative, convaincus qu’ils avaient beaucoup à donner, et à recevoir, auprès de jeunes différents, qui ne se sentent pas bien dans le système éducatif classique. Les précepteurs du Cours du Pont de Pierre, complémentaires, et soudés autour des valeurs de transmission et partage, accompagnent les élèves du CPP en s’inspirant de la méthode de « médiation linguistique », qu’ils appliquent chacun dans les matières dont ils ont la responsabilité, avec douceur et intelligence. 

Les précepteurs du CPP auraient-ils été recommandés par Michel de Montaigne?

Le CPP s’inscrit dans une tradition éducative humaniste, dans les pas de Montaigne, qui écrivit à Madame de Foix, comtesse de Gurson à propos de « la mission du précepteur que vous donnerez à votre enfant – et dont le choix conditionne la réussite de son éducation » : « comme j’ai plutôt envie de faire de lui un homme habile qu’un savant, je voudrais que l’on prenne soin de lui choisir un guide qui eût plutôt la tête bien faite que la tête bien pleine. Et si on exige de lui les deux qualités, que ce soit plus encore la valeur morale et l’intelligence. »

Il poursuit ainsi :

« Que le maître ne demande pas seulement à son élève de lui répéter les mots de sa leçon, mais de lui en donner le sens et la substance. Et qu’il juge du profit qu’il en aura tiré, non par le témoignage de sa mémoire, mais par celui de son comportement. […] Régurgiter la nourriture telle qu’on l’a avalée prouve qu’elle est restée crue sans avoir été transformée : l’estomac n’a pas fait son travail, s’il n’a pas changé l’état et la forme de ce qu’on lui a donné à digérer ».

Les précepteurs du CPP et la médiation linguistique 

Dominique Thouin, psychopédagogue qui intervient hebdomadairement au CPP met ainsi en garde contre ce qu’elle appelle la « répétition perroquet ». : les précepteurs du Cours de Pont de Pierre doivent vérifier que l’élève n’est jamais en pure mémoire mécanique.

Dominique et sa soeur Christine Henniqueau-Mary, elle aussi psychopédagogue, et membre du comité pédagogique du CPP, sont à l’origine de la pédagogie bien particulière que les précepteurs du CPP mettent en œuvre : la médiation linguistique.

Au CPP, très peu de textes à trou, QCM, et autres « vrai ou faux ». Le par cœur n’est valorisé que pour les textes littéraires, surtout poétiques. Parce que la tâche des précepteurs du CPP, c’est d’aider chaque jeune à produire son propre discours, ses propres démarches mentales, et ainsi le rendre autonome. Les supports de cours créés pour les jeunes leur demandent continuellement de « reformuler » ce qu’ils ont compris, ou pas compris, de s’ « approprier » les notions, de dire les choses avec leurs propres mots.

Les précepteurs du CPP sont des formateurs de l’esprit, des passeurs de mot. En étant continuellement à l’écoute de chaque jeune , ils apprennent à comprendre son discours intérieur propre : ils peuvent comprendre comment il fonctionne, et agir directement sur les erreurs qu’il peut faire, les blocages rencontrés.

Une fois que la scolarité peut être poursuivie, non pas en luttant contre ses propres structures mentales, et son discours intérieur, mais en les suivant, affinant, affutant, tout en nuance, l’apprentissage peut être une grande source de joie et d’épanouissement personnel.

Pour en savoir plus, vous pouvez regarder cette présentation vidéo de la méthode de « médiation linguistique ». 

Les précepteurs du Cours du Pont de Pierre : des parcours d’excellence.

Une quinzaine de précepteurs forment la flotte du CPP. Certains sont présents depuis la fondation de l’école, d’autres l’ont rejointe plus récemment. Des précepteurs de tous les âges et chemins de vie composent cette équipe multiculturelle et riche. Certains ont enseigné plusieurs années au sein de l’Éducation nationale, ou d’autres écoles privées, d’autres viennent directement du monde de l’entreprise.

 Ils ont tous des profils différents, mais tous ont des parcours académiques et professionnels d’excellence. Le CPP compte ainsi parmi ses précepteurs des doctorants ou ex-doctorants (en histoire, philosophie, mathématiques …) et des diplômés des plus grandes écoles (Centrale, Sciences-Po. Paris, Télécom Paris …). Les précepteurs ont aussi des expériences professionnelles prestigieuses ou inspirantes pour les élèves. Notre précepteur pour l’éducation physique et sportive Jean-Phillipe Louvain a ainsi été double champion de France et vice-champion d’Europe des clubs en athlétisme, la personne qui crée les supports de cours a travaillé en Ambassade et en cabinet ministériel, notre préceptrice d’économie, gestion et sciences humaines à des postes d’intelligence économique en France et à l’étranger … De nombreux précepteurs sont, parallèlement au CPP, engagés dans des établissements de l’enseignement supérieur, comme l’Université Dauphine, ou Sciences-Po. et sont publiés par des maisons d’édition françaises et européennes comme Hachette, Flammarion, Fabert, Maison des langues et l’Instant présent.

Au delà de l’excellence …

Mais au-delà de ces parcours individuels d’exception, l’équipe est surtout soudée autour des valeurs de transmission et de partage des connaissances. La conviction qu’ils ont beaucoup à donner à ces élèves différents. Et en donnant, beaucoup à recevoir aussi. Chaque semaine, toute l’équipe se réunit, et chacun exprime ses remarques, ses idées sur les élèves, les matières, les façons de faire et d’être ensemble …

 Les précepteurs sont par ailleurs continuellement formés sur des sujets comme ceux de la dyslexie, l’hypersensibilité, le stress post-traumatique … Chaque première semaine des « petites vacances » (sauf les vacances de Noël !) et tout le mois de juillet sont ainsi consacrés à une « mise à plat », une remise en question, des formations, des conversations suivies de prises de décision … Le CPP est une école dynamique, qui s’adapte, qui est prête à changer, à se transformer, à s’améliorer, sans jamais perdre de vue sa mission originelle : réconcilier les jeunes qui ne se sentent pas bien à l’école avec l’apprentissage et le vivre-ensemble.

Les précepteurs du Cours du Pont de Pierre : spécialistes, ou « super-généralistes »? 

 Chaque précepteur est spécialiste d’une matière, mais chaque précepteur est aussi un « super-généraliste » pour les élèves du collège, et parfois même du lycée. Ils sont ainsi capables d’assurer l’enseignement dans plusieurs matières, et d’assurer une interdisciplinarité qui peut s’avérer très fertile.

 Le précepteur de littérature et français peut ainsi assurer les cours de philosophie, comme, en plus de son mémoire sur la littérature du XXème siècle, il a aussi suivi des classes préparatoires (couronnées par une admissibilité à l’ENS) et a toujours poursuivi sa formation en philosophie, parallèlement à ses autres travaux. Il est ainsi le précepteur parfait pour dispenser l’enseignement : « Humanités », qui est un enseignement à la croisée de la philosophie et de la littérature, et qui nécessite normalement une organisation assez complexe entre le professeur de français et de philosophie des établissements publics.

 Notre préceptrice d’économie, gestion et sciences humaines peut, elle, grâce à ses expériences à l’étranger et son niveau académique d’anglais, assurer le cours d’Enseignement Technique en Langue Vivante, qui, lui aussi, requiert dans les établissements publics une organisation assez lourde et une coopération délicate entre professeurs de la filière technologique et professeur d’anglais.

Les précepteurs du CPP vus par Héloïse

« Lorsque j’ai découvert le CPP je ne réalisais pas vraiment où j’arrivais. J’ai toujours été élevée dans le système classique de l’éducation nationale et je sortais d’une semaine laborieuse composée de 8h de cours marginaux (*magistraux du coup !) J’étais presque jalouse de cette école où les élèves parlaient librement avec leurs professeurs, ou de ces mêmes professeurs qui faisaient des cours presque particuliers aux élèves, s’adaptant à leur rythme là où je passais des heures seule chez moi à essayer de comprendre un cours de maths mal expliqué. »

Le témoignage d’Héloïse dans son intégralité est à retrouver sur le blog du CPP. 

Les précepteurs du CPP témoignent 

 Tristan, directeur pédagogique du CPP, précepteur en histoire et géographie, diplômé d’un master 2 en sciences historiques a travaillé dans la recherche et enseigné auprès d’élèves dans le supérieur. Il a rejoint le CPP, dont le modèle repose à ses yeux sur le concept de « parrhèsia, que l’on peut traduire par « franchise », « liberté de parole ». « L’élève est mis au centre du discours, où l’objectif est double ; lui permettre de développer une appétence pour la culture, le savoir, l’apprentissage de toutes choses, mais également de se développer en tant qu’individu que l’on reconnaît. »

« Toute l’équipe pédagogique a la chance formidable de pouvoir aider chacun des élèves avec la même intensité, le même combat. Voici le privilège dont nous honorent les élèves : le combat que nous devons mener chaque semaine pour permettre à chaque élève, individuellement, de se reconnaître comme une personne, importante, écoutée, et heureuse. »

 « donner la parole aux élèves, à leurs ressentis, appeler à une réflexion et leur permettre de s’exprimer et d’avoir confiance en eux et en leurs potentiels personnels. C’est par cet échange oral privilégié, qu’une relation non pas hiérarchique se met en place, mais de confiance, permettant à l’élève de se sentir conscient de ses capacités, et reconnu.»

Fabien, à la trajectoire brillante (classe prépa, admissibilité à l’ENS, mémoire sur la littérature du XXème) a rejoint le CPP après quelques années d’enseignement au sein de l’Education nationale. Il en parle dans un billet de blog intitulé : « le cours du pont de pierre ou l’enseignement retrouvé » :

 « j’ai avant tout retrouvé ici l’école de la sérénité. Les échanges entre les élèves et les précepteurs se font débarrassés des éclats de voix et des hauts cris qui, trop souvent, étaient devenus mon quotidien. Je découvre le plaisir de professer sans avoir cette impression désagréable de contraindre, d’imposer. Le système de cours adopté permet une véritable pédagogie différenciée, une réelle écoute, un partage qui prend tout son sens. »

 « Le Cours du Pont de Pierre est, je le crois, une école où élèves et précepteurs sentent cette confiance indispensable à la bonne marche d’un enseignement apaisé et éclairé. »