Ecole, collège, lycée pour « HPI » : une fausse bonne idée ?
Certains enfants, adolescents, et même adultes, se considèrent (ou sont considérés) comme « HPI », à « haut potentiel intellectuel », ou encore « surdoués », « précoces » – voire « zèbres ». Et s’il est indéniable que certains élèves sont plus rapides que d’autres, ou peuvent résoudre des problèmes que d’autres ne sauront pas résoudre seuls, même avec plus de temps, ces appellations posent néanmoins question. Il est compréhensible que certains parents puissent rechercher une école, un collège, ou un lycée pour « HPI », si on leur a expliqué que la source du mal-être de leur enfant était justement sa précocité. Nous vous présentons ici une approche prudente du « haut potentiel » ainsi que ce que nous proposons aux enfants qui se sentent en effet « en décalage », « différents », ou mal adaptés.
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« HPI » : une appellation scientifique ?
Commençons par rappeler que l’appellation HPI n’est pas employée dans les publications scientifiques, mais plutôt dans la sphère du développement personnel (et bien sûr, dans la série à succès avec Audrey Fleurot, mais ne nous égarons pas !). Cette appellation a aussi saturé l’espace médiatique, si bien qu’elle nous est, à tous, familière. Mais gardons en mémoire qu’elle n’est pas scientifique. Ce que l’on sait mesurer, c’est le quotient intellectuel (QI) même si là encore, de nombreux scientifiques et psychologues mettent en garde contre cette « mesure » de l’intelligence extrêmement partielle. Il est difficile de ne pas sourire quand on apprend qu’il existe des clubs internationaux réservés aux personnes de plus de 130, voire de 145 de QI …
Trop intelligent pour être heureux ? Vraiment ?
Certains auteurs, flirtant parfois dangereusement avec des milieux pseudo scientifiques, établissent une corrélation entre le fait d’être « HPI » (donc soi-disant « trop intelligent ») et un certain mal-être, ou une sensibilité exacerbée. Il a toutefois été prouvé que ce lien était erroné, résultant d’un biais de recrutement, les seuls « HPI » consultant des psychologues étant ceux qui ressentaient du mal-être, mal-être qui pouvait la plupart du temps être expliqué par bien d’autres facteurs, peut-être plus complexes, plus subtils, et parfois moins valorisants, donc plus difficiles à reconnaître. Rappelons-le : dans l’immense majorité des cas, l’intelligence est un immense atout, pas une malédiction ! On comprend plus vite, on est capable de créer des liens entre différentes informations, de résoudre des problèmes complexes …
Rechercher une école, un collège, ou un « lycée pour HPI » : une idée absurde ?
Ces précautions posées, est-il pour autant absurde de rechercher une école, un collège ou un lycée « pour HPI » ? Bien sûr que non. Il est indéniable qu’un décalage entre le rythme d’un élève, et le rythme du reste de sa classe, peut générer un grand ennui et être cause de « décrochage », voire entraîner une aversion (ou une phobie) pour l’école. Il est donc logique de rechercher une solution permettant à son enfant d’avancer à son rythme propre.
Faire sauter une classe à un élève « génial » : une solution ?
Le degré de « maturité » des élèves « surdoués » n’est pas forcément plus avancé que celui des autres. On imagine un enfant ayant sauté deux classes et se retrouvant ainsi le seul enfant au milieu d’adolescents : malaise !
Notons que certains élèves très doués dans certaines matières seront moins doués que la moyenne dans d’autres. Faire sauter des classes à ces élèves « géniaux » sur un sujet spécifique n’est donc pas forcément leur rendre service puisqu’on risque de générer chez eux de l’anxiété dans les matières dans lesquelles ils sont le moins à l’aise, sans pour autant les contenter dans celles où ils sont « géniaux », sauter une classe ne suffisant généralement pas.
Notre proposition : plutôt qu’une école/collège/lycée « pour HPI », une école/collège/lycée qui propose un programme, un emploi du temps et un suivi personnalisés.
Ce que nous sommes en mesure de proposer au Cours du Pont de Pierre, ce sont justement des programmes personnalisés. Au CPP, pas de classes, mais des personnes, dont beaucoup ont décroché de l’école pendant de nombreuses années, pour une raison ou une autre : traumatisme lié à un harcèlement scolaire, accident de vie, trouble de l’apprentissage mal pris en charge, spécificité rendant la vie en collectivité difficile, impression permanente de décalage, ennui persistant … Le point commun de tous ces jeunes ? Ils sont tous originaux, atypiques, peu normatifs, et ne se jugent que très peu entre eux.
Le préceptorat : la solution pour ces élèves « HPI » ?
Au CPP, comme les précepteurs, de très haut niveau (tous diplômés des plus grandes écoles et universités françaises), passent beaucoup de temps en « one to one » avec chaque élève, ils ont le temps de comprendre le fonctionnement très particulier de chacun et s’efforcent de lui fournir un enseignement presque sur mesure. Ils sont surtout capables de répondre aux questions parfois très fines et très poussées des élèves particulièrement profonds ou passionnés dans leur façon d’aborder les problèmes ou thématiques.
Ainsi, même si le CPP ne se définit pas comme une école, un collège, ou un lycée « pour HPI », il se trouve que notre mode de fonctionnement permet d’aplanir les difficultés dont peuvent souffrir des enfants comprenant plus vite que les autres, ou ayant besoin d’aller plus loin, et plus rapidement, au moins dans certaines matières.
TDAH et HPI : la solution du sur-mesure.
Certains troubles de l’attention ne se manifestent que lorsque la tâche n’est pas adaptée aux compétences de l’élève : (soit trop difficile, soit trop facile). Les programmes et supports de cours complètement personnalisés permettent d’éviter cette difficulté.
La situation douloureuse et gênante du « faux surdoué »
Certains parents ont reçu un « diagnostic » erroné de «HPI» pour leur enfant et au fil des années, sa personnalité a été comme « confondue » avec cette étiquette. Ces jeunes entretiennent parfois l’image du « surdoué », sans finalement en avoir les capacités cognitives. C’est extrêmement inconfortable pour ces élèves, qui doivent toujours mettre en place des stratégies d’évitement pour ne pas se retrouver confrontés à leurs propres limites, ou au moins pour ne pas avoir à les exposer aux autres, et surtout pas à leurs parents ! Ils peuvent alors se retrouver dans des situations de phobie scolaire, voire de décrochage complet.
Au CPP, pas d’étiquettes !
Au CPP, comme on ne colle pas d’étiquettes, mais que l’on parle de personnes, avec leur singularité, leurs limites, leurs atouts et leurs fragilités, ce problème se dissout assez vite. Comme ils ne sont pas dans un « lycée pour HPI », ou dans une classe où ils ont « dit à tout le monde » qu’ils étaient « HPI », ils n’ont plus besoin de jouer ce rôle. Et ils peuvent tout simplement recevoir l’enseignement adapté à leurs besoins spécifiques, quels qu’ils soient, dans un espace dénué de jugement ou de compétition (mais non d’émulation !).
Ecole/collège/lycée « pour HPI » : le risque du « culte de l’intelligence » ?
Au CPP, on n’a pas le « culte de l’intelligence ». Les élèves les plus rapides, ayant plus de facilités, ne sont pas plus admirés que les autres. Ce qui est encouragé, c’est le travail, la persévérance, la progression, le respect de soi et d’autrui, la créativité, la générosité, l’humour, le fait de s’efforcer d’être agréable à vivre, ou de cultiver des traits de personnalité atypiques et parfois bluffants … Nous avons des virtuoses du piano par exemple, à qui l’apprentissage scolaire demande beaucoup d’efforts, et qui épatent leurs camarades – et leurs précepteurs ! – pendant les heures de pause …
Le CPP, ce n’est pas un club réservé à des personnes ayant réussi à obtenir un bon score à un test ; c’est une micro société, où les jeunes apprennent à vivre avec les autres, qu’ils aient 100 de QI, davantage, ou moins, comme ils auront à le faire dans la vraie vie !
Références
Le Cours du Pont de Pierre, pour réconcilier les élèves avec l’envie d’apprendre
Le Cours du Pont de Pierre, école privée hors-contrat (primaire, collège et lycée), est né d’un constat : certains élèves ne se sentent pas bien dans une classe de 30 élèves, quelle qu’en soit la raison, et recherchent une autre approche pour leurs apprentissages.
Cette école a été créée pour leur offrir un lieu d’apprentissage dans lequel le rapport qui lie l’élève et l’enseignant est revu, en diminuant le nombre d’élèves et en individualisant chaque enseignement.
Ce que l’on dit du Cours du Pont de Pierre …
« Nous tenions tous les trois à vous exprimer nos très sincères remerciements pour votre accompagnement constant, bienveillant, exigeant mais respectueux du rythme de M. (…) C’est chez vous que M. a pu se reconstruire pas à pas, reprendre confiance, respecter sa personnalité, trouver de nouveaux repères et envisager enfin l’avenir autrement.
C’est auprès de vous tous que nous, parents, avons trouvé confiance et apaisement par votre écoute, votre patience, votre ouverture à chercher sans cesse de nouvelles approches pédagogiques pour aider M. à apprendre jusqu’à trouver celle qui lui convenait, la souplesse, le dialogue, la disponibilité et l’optimisme !
Merci d’avoir créé cette école unique en son genre et qui répond à de vrais besoins chez ces jeunes plein de potentiel pour qui le système scolaire classique ne convient pas, c’est une cause tellement louable et importante mais aussi certainement épuisante, difficile à tout point de vue, merci de la mener avec tant de détermination ! Merci pour votre « souple fermeté » avec vos élèves, et le soin que vous mettez à garantir une cohésion et une bonne entente entre eux, celui aussi que vous cultivez à nourrir ces jeunes tant scolairement, mentalement, culturellement que physiquement. Merci pour ce cadre de travail, ces locaux, cette ambiance, qui est selon M. « parfaite », et bravo pour vos talents de sélectionneur : votre équipe pédagogique est très complémentaire, on vous sent tous « reliés » par les mêmes valeurs, c’est une équipe qui aime son travail, ses élèves, son école, chapeau ! (…)
« Voilà, je voulais tout simplement vous remercier pour cette année (…) Je me souviens du premier rendez-vous il y a maintenant 9 mois où on se lançait dans le plus gros défi de ma vie, reprendre les cours (…) ça n’a pas été facile tous les jours, ça a même parfois été vraiment très difficile, mais à chaque fois que je perdais espoir, vous étiez là pour me soutenir.
J’ai eu beaucoup de doutes, mais vous m’avez redonné confiance, vous m’avez fait grandir et avancer (…) »
« P. a retrouvé sa joie de vivre : il rit, blague, jongle, il est bien dans ses baskets grâce à vous et à votre école si attentive à chacun. C’est un vrai plaisir et un grand soulagement que de le voir s’épanouir en toute confiance, soutenu par ses professeurs. »