Le CPP junior : une école qui réconcilie avec l’apprentissage.
Lieu dédié aux élèves en difficulté en plein cœur de Paris, le Cours du Pont de Pierre junior a été créé quelques années après son grand frère : le CPP collège et lycée, lui aussi dédié à la réconciliation des élèves fâchés avec l’école.
Un constat : certains des élèves arrivant en sixième ou en cinquième au CPP auraient gagné à recevoir un enseignement adapté à leurs difficultés plus tôt, avant que ces difficultés initiales n’aient eu le temps de s’installer et de les faire souffrir, ce qui arrive souvent aux élèves qui sont restés trop longtemps dans un milieu inadapté. S’ajoutent alors au problème de départ des problématiques d’estime de soi, et souvent de souffrance, voire de phobie scolaire.
Une idée : créer une école pour enfant dys (et enfants rencontrant d’autres difficultés), un lieu adapté aux enfants souffrant de troubles de l’apprentissage ayant besoin d’un accompagnement spécifique, avant qu’ils ne développent une aversion pour l’école, voire pour l’apprentissage.
A noter : le CPP junior accueille aussi des enfants non « dys », mais dans cet article, nous vous expliquons plus spécifiquement ce que nous proposons aux élèves de primaire souffrant de troubles en dys.
Une école pour enfant dys : qu’est-ce que ça veut dire ?
Selon L’Institut national de la santé et de la recherche médicale (ou Inserm), les troubles des apprentissages comprennent
- « le trouble spécifique des apprentissages avec déficit en lecture (communément nommée dyslexie)
- le trouble spécifique des apprentissages avec déficit de l’expression écrite (dysorthographie)
- le trouble spécifique des apprentissages avec déficit du calcul (dyscalculie) »
L’INSERM précise :
« Différents troubles de l’apprentissage se manifestent chez des enfants qui ont une intelligence et un environnement social adéquat, et ne présentent pas de problèmes sensoriels (vue, audition), psychiatriques ou neurologiques identifiables. Ces enfants éprouvent des difficultés à apprendre à lire, à écrire, à orthographier, à calculer, à s’exprimer ou encore à se concentrer. »
Autre précision importante de l’INSERM
« Ces troubles sont associés au :
- trouble du langage oral (dysphasie)
- trouble développemental de la coordination (dyspraxie), incluant certaine forme de dysgraphie (trouble de l’écriture)
- déficits de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH ou TDA) »
Ces enfants sont les bienvenus au CPP junior, école pour « enfant dys », expression simplifiée recouvrant les nombreuses réalités singulières de tous ceux qui souffrent d’un, ou de plusieurs troubles de l’apprentissages, et/ou des troubles qui leur sont associés.
De petits effectifs permettent un meilleur accueil des élèves souffrant de troubles de l’apprentissage.
Deux classes de 4 à 5 élèves, accueillis par des enseignantes spécialisées, ont passé l’année au troisième étage du Centre Saint Jean, véritable oasis de paix au cœur du 7ème arrondissement de Paris. Les classes ont vocation à s’agrandir un petit peu, mais à ne jamais dépasser 6 élèves par enseignant spécialisé. Ces petits effectifs permettent aux enseignantes de s’adapter aux besoin de chacun, de lui donner un « feedback » personnalisé, correspondant à son rythme d’apprentissage. Au CPP junior en effet, on suit les programmes de l’Education nationale tout en tenant compte des rythmes et des besoins des enfants.Les classes sont flexibles, et on y travaille beaucoup sur les compétences socio-émotionnelles (développement de l’empathie et de l’estime de soi, communication non violente …)
De très petits effectifs permettent aussi la mise en place de nombreuses activités d’oral, et d’adapter ces activités au potentiel, aux besoins et aux limites de chacun.
Une école pour enfant dys avec de petits effectifs … et de grands salles de classe !
De grands et beaux espaces lumineux permettent aux enfants de bouger, d’évoluer dans la classe sans déranger les autres. Les enseignantes peuvent aussi mettre en place des projets artistiques tirant parti de la belle luminosité des espaces. Elles mettent en place davantage d’activités d’éveil l’après-midi dont musicothérapie, braingym, ateliers créatifs et artistiques.
Dans une école pour enfant « dys », il est essentiel de pouvoir bouger et s’exprimer par l’art, afin de pouvoir se montrer à soi-même (et aux autres !) que les éventuelles difficultés d’apprentissage de la lecture, de l’écriture et des mathématiques (si centrales en primaire !) ne nous définissent pas, que dans d’autres domaines, on peut avoir des facilités dont on peut être fiers, et que l’on est invité à développer.
Bienveillance, vigilance et exigence à tous les étages pour les élèves souffrant de troubles -dys
Que ce soit dans les salles de classe, dans la cour, dans les couloirs ou à la cantine, les enseignants, éventuelles AVS (assistantes de vie scolaire) et autres encadrants demandent à tous les enfants de faire du mieux qu’ils peuvent, tout en gardant à l’esprit leurs spécificités, leurs besoins et leurs limites. Il serait cruel d’exiger d’un enfant dyslexique qu’il apprenne à lire au même rythme que les autres, mais tout aussi dommageable pour lui d’en devenir moins exigeant pour autant, ou plus laxiste. Croire en chaque enfant et au développement de son potentiel : c’est l’engagement des enseignants spécialisés qui s’occupent d’eux chaque jour.
Plus qu’une école pour enfant dys : un écosystème
Le CPP junior veille à contribuer à la création d’un écosystème pour chaque enfant. Un écosystème dont il est le cœur et qui inclut bien évidemment ses parents, son enseignante spécialisée, mais aussi des assistantes de vie scolaires, ergothérapeutes, orthophonistes, et tout autre personne susceptibles d’aider l’enfant à apprivoiser son trouble en -dys.
La science et l’expérience au service des enfants souffrant de troubles -dys
La responsable pédagogique du CPP junior est une enseignante spécialisée ayant des dizaines d’années d’expérience dans des milieux éducatifs très divers. Elle se forme continuellement, et applique dans sa classe, de manière très pragmatique, les méthodes ayant fait leurs preuves, comme la méthode de Singapour, ou certains principes éducatifs découverts par Maria Montessori.
Il arrive aussi au CPP junior de collaborer avec des chercheurs. Nous pourrons vous en révéler plus sur notre nouveau projet au cours de l’année scolaire 2023/2024 !
Quelle chance d’être en plein cœur de Paris !
Au CPP junior, on n’oublie jamais le privilège incroyable de passer nos journées au cœur d’une ville que le monde entier nous envie ! Plusieurs fois par période scolaire, on sort visiter des musées, parcs et jardins, toujours en lien avec ce qu’on apprend dans la salle de classe. Les sorties sont préparées avec soin par les enseignantes, et sont toujours intégrées à ce qu’on appelle parfois une « pédagogie par projet » : on ne va pas au musée du Louvre pour aller au musée du Louvre mais parce que l’on a étudié l’Égypte antique en classe par exemple. Quel dommage ce serait de ne pas aller voir une des plus grandes collections au monde, qui se trouve à quelques stations de bus de l’école ! Et pour les élèves souffrants de troubles dys, multiplier les approches permet de rendre les apprentissages plus accessibles. Il serait injuste de laisser leurs problèmes de décodage de la langue nuire à leur accès à l’histoire des civilisations anciennes par exemple, qui peut tout à fait les passionner ! Un intérêt particulièrement vif pour un sujet peut à son tour stimuler leur envie de dépasser leurs difficultés de lecture, ou en tout cas les aider à se rendre compte qu’ils peuvent apprendre en regardant, et pas seulement en lisant. Ainsi, l’apprentissage n’est pas toujours associé dans leur esprit à quelque chose de laborieux, et de difficile (ce qui est le cas de l’apprentissage de la lecture et de l’écriture pour les élèves ayant des troubles en dys. Quelle que soit la méthode que l’on utilise, ils devront toujours mobiliser plus de courage que les autres ! Ils ont donc besoin de beaucoup de stimulation pour ne pas se décourager, ni développer des complexes.)
Notre discrétion
Il arrive au CPP junior de recevoir des enfants de personnalités publiques souhaitant protéger leur enfant de toute médiatisation qui pourrait lui porter préjudice. Si on vient d’une famille médiatisé, on n’a pas forcément envie, adulte, que la terre entière sache que l’on est allés dans une « école pour enfant dys », d’autant plus que les enfants souffrant de troubles en -dys deviennent souvent des adultes tout à fait adaptés et performants, si tant est que leur éducation leur ait permis de mettre en place des stratégies adaptées à leurs besoins spécifiques tout en maintenant estime et exigence envers soi-même.
Références
Dossier de l’INSERM sur les troubles spécifiques des apprentissages : https://www.inserm.fr/dossier/troubles-specifiques-apprentissages/
Le Cours du Pont de Pierre, pour réconcilier les élèves avec l’envie d’apprendre
Le Cours du Pont de Pierre, école privée hors-contrat (primaire, collège et lycée), est né d’un constat : certains élèves ne se sentent pas bien dans une classe de 30 élèves, quelle qu’en soit la raison, et recherchent une autre approche pour leurs apprentissages.
Cette école a été créée pour leur offrir un lieu d’apprentissage dans lequel le rapport qui lie l’élève et l’enseignant est revu, en diminuant le nombre d’élèves et en individualisant chaque enseignement.
Ce que l’on dit du Cours du Pont de Pierre …
« Nous tenions tous les trois à vous exprimer nos très sincères remerciements pour votre accompagnement constant, bienveillant, exigeant mais respectueux du rythme de M. (…) C’est chez vous que M. a pu se reconstruire pas à pas, reprendre confiance, respecter sa personnalité, trouver de nouveaux repères et envisager enfin l’avenir autrement.
C’est auprès de vous tous que nous, parents, avons trouvé confiance et apaisement par votre écoute, votre patience, votre ouverture à chercher sans cesse de nouvelles approches pédagogiques pour aider M. à apprendre jusqu’à trouver celle qui lui convenait, la souplesse, le dialogue, la disponibilité et l’optimisme !
Merci d’avoir créé cette école unique en son genre et qui répond à de vrais besoins chez ces jeunes plein de potentiel pour qui le système scolaire classique ne convient pas, c’est une cause tellement louable et importante mais aussi certainement épuisante, difficile à tout point de vue, merci de la mener avec tant de détermination ! Merci pour votre « souple fermeté » avec vos élèves, et le soin que vous mettez à garantir une cohésion et une bonne entente entre eux, celui aussi que vous cultivez à nourrir ces jeunes tant scolairement, mentalement, culturellement que physiquement. Merci pour ce cadre de travail, ces locaux, cette ambiance, qui est selon M. « parfaite », et bravo pour vos talents de sélectionneur : votre équipe pédagogique est très complémentaire, on vous sent tous « reliés » par les mêmes valeurs, c’est une équipe qui aime son travail, ses élèves, son école, chapeau ! (…)
« Voilà, je voulais tout simplement vous remercier pour cette année (…) Je me souviens du premier rendez-vous il y a maintenant 9 mois où on se lançait dans le plus gros défi de ma vie, reprendre les cours (…) ça n’a pas été facile tous les jours, ça a même parfois été vraiment très difficile, mais à chaque fois que je perdais espoir, vous étiez là pour me soutenir.
J’ai eu beaucoup de doutes, mais vous m’avez redonné confiance, vous m’avez fait grandir et avancer (…) »
« P. a retrouvé sa joie de vivre : il rit, blague, jongle, il est bien dans ses baskets grâce à vous et à votre école si attentive à chacun. C’est un vrai plaisir et un grand soulagement que de le voir s’épanouir en toute confiance, soutenu par ses professeurs. »